Mars 1983. Dans une Allemagne séparée par le mur de Berlin, la menace d’un conflit nucléaire opposant les États-Unis au bloc soviétique n’a jamais été aussi réelle. Des missiles russes SS-20, placés en RDA, pointent vers l’ouest, tandis que des Pershing américains, prochainement installés en RFA, devraient viser l’est en riposte.

Dans ce contexte sous haute tension, Martin Rauch, un jeune soldat est-allemand, est approché par la Stasi. Il se retrouve contraint d’infiltrer l’armée d’Allemagne de l’Ouest afin de collecter des renseignements sur la stratégie militaire ennemie. À l’ouest, l’espion débutant devient Moritz Stamm, aide de camp du général Edel, un proche des huiles de l’OTAN. Martin gagne la confiance d’Edel et se lie avec son fils, Alex, acquis, lui, à la cause pacifiste.

Une conférence sur la sécurité doit se tenir à Bonn. Allemands de l’Ouest et Américains se réuniront à l’hôtel Herder. Un certain Henrik Mayer, chef analyste de l’OTAN à Bruxelles, doit y présenter un rapport sur une éventuelle attaque nucléaire. Martin reçoit pour mission de poser un micro dans la chambre de Mayer. Il exige en contrepartie d’avoir des nouvelles de sa mère, Ingrid, gravement malade, et de sa petite amie, Annette, toutes deux restées à l’est.

Martin reçoit une nouvelle mission alors qu’il doit accompagner le général Edel à une conférence à Bruxelles. Le jeune homme va devoir séduire Linda Zeiler, la secrétaire de Mayer, dont il a déjà fait la connaissance à Bonn. Sur la route qui les mène en Belgique, Martin apprend que sa mère a un besoin urgent d’une greffe de rein, et il se pourrait qu’il soit compatible et potentiellement donneur. À l’est, Annette s’est installée chez Ingrid pour prendre soin d’elle.

L’OTAN est en état d’alerte après que le micro que Martin avait placé sous le bureau de Linda a été découvert. Linda fait la surprise à Martin de venir le rejoindre pour passer le week-end avec lui. Ils croisent la fille du général Edel. Dans l’enquête menée sur la découverte du mouchard, le contre-espionnage de l’OTAN souhaite interroger Linda. Edel prévient Martin qu’on va également le questionner sur les rapports qu’il entretient avec Linda.

Le temps presse, Ingrid est plongée dans le coma et Martin doit se rendre de toute urgence à Berlin-Est pour lui donner son rein. Un agent des services secrets est-allemands l’attend dans le train pour lui confier une nouvelle mission. À Bonn, Tischbier tente de manipuler Alex Edel avec lequel il a passé la nuit ; il l’invite à agir pour la paix, non pas en manifestant avec les pacifistes, mais au contraire en restant au cœur du système militaire. Mais Alex refuse catégoriquement de retourner à la caserne. Il est maintenant considéré comme un déserteur.

Martin reçoit à l’hôpital de la Charité la visite d’Annette qu’il n’avait pas revue depuis son départ. Il lui annonce qu’il ne retournera pas à l’ouest, préférant rester auprès d’elle et de leur bébé. Les relations entre les deux blocs se tendent un peu plus lorsqu’un avion sud-coréen qui survolait l’espace aérien soviétique sans autorisation est abattu. Le service des renseignements de l’armée diligente une enquête sur Alex Edel qui n’a toujours pas rejoint son unité.

Le rapport de l’OTAN ayant été décodé, les Soviétiques sont maintenant persuadés que les Américains préparent une attaque d’envergure contre l’URSS. Sur leur base militaire, Martin et Alex se préparent à un nouvel exercice de simulation en conditions réelles. Cette phase a pour nom de code "Able Archer" et doit préparer les soldats à une attaque nucléaire. Les services secrets de l’Est interprètent ces manœuvres de l’OTAN comme le signe d’une réelle déclaration de guerre. Même les pacifistes rassemblent leurs forces et mettent sur pied une importante manifestation visant à empêcher ce qui n’est, en réalité, qu’un entraînement des troupes.

Les forces de police sont lancées à la poursuite de Martin qui cherche à passer le poste frontière. Les États-Unis poursuivent leur plan de déploiement des Pershing en Europe de l’Ouest. La RDA promet des mesures de répression mais, les codes de l’OTAN ayant été changés, les services secrets est-allemands ne parviennent plus à interpréter les informations qu’ils reçoivent de leurs mouchards. Dans les deux blocs, les agents sont sur les dents. Le point de non-retour est peut-être déjà atteint…