If Jean Rochefort remains so dear to our hearts, it is because this extraordinary actor alone embodies a cinema and a France imbued with freedom and carelessness. Through his films, archives and the testimony of those close to him, we discover a complex man, a sad clown saved by his taste for words and for fun.

Issu d’une famille d’industriels de Bretagne, Jean Rochefort, élève médiocre, se rêve dès son enfance en comédien, vouant une immense admiration à Buster Keaton. En 1949, à 19 ans, il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris où il noue une indéfectible amitié avec ses condisciples Jean-Paul Belmondo, Claude Rich et Jean-Pierre Marielle. Après des débuts sur les planches, Delphine Seyrig, qui le révèle au théâtre, le propulse au cinéma en lui conseillant de cesser de faire le pitre. Grâce à elle, la palette de son jeu s’étoffe et, en 1976, il décroche le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Que la fête commence de Bertrand Tavernier.

Mit seinem Schnauzbart und seinem verschmitzten Lächeln verkörperte der 1930 geborene Künstler den Franzosen alter Schule, der sich selbst nicht zu ernst nimmt. Im Laufe seiner langen Karriere wurde Rochefort drei Mal mit dem wichtigsten französischen Filmpreis César ausgezeichnet. Neben seinem Beruf und den Frauen hatte der Künstler eine weitere große Leidenschaft: er züchtete Springpferde.