Atteint d'un cancer, Watanabe, chef de service du génie civil, décide de réaliser le projet qu'il avait tout d'abord repoussé : celui d'assainir un terrain vague du quartier de Hureocho pour que les enfants puissent jouer dans un véritable jardin.
Monotonie ennuyeuse, terne et grise d'une ville de province. Pour attirer l'attention sur lui-même, le jeune Nikolai a "lâché" qu'il partait pour un ami en Extrême-Orient. Qu'est-ce qui a commencé ici ! Toute la ville participe à la collecte. Oui, avec quelle ampleur grandiose, comme s'ils voyageaient avec toute la ville. Et même l'aveu franc de Nikolai que tout cela est un mensonge, et qu'il n'y a pas d'ami, ne peut arrêter personne. Avec pompe, dans une atmosphère solennelle, Nikolai est escorté hors de la ville en musique...
Nijima, ouvrier marqué par l'assassinat de sa fille survenu six ans auparavant, rencontre un jour Iwamatu, un ancien ami d'enfance, qui lui propose de venir travailler dans son entreprise. D'abord réticent et dubitatif face au manque de précisions de l'offre, il finit par accepter motivé par une envie de changement. Il deviendra un acteur important d'une organisation aux méthodes criminelles particulièrement violentes. Pas exactement une séquelle de Serpent's Path (tourné quasi-simultanément à celui-ci et avec également Shô Aikawa en héros), Eyes of the Spider est une relecture intéressante centrée cette fois sur une organisation criminelle, dont l'univers si particulier est dépeint avec froideur mais aussi beaucoup de second degré.