Un canot dérive sur la mer Noire jusqu'à la plage d'Odessa, avec à son bord le cadavre d'une jeune femme blonde, dont l'un des bras a été sectionné post mortem. Le capitaine Serheï Franko est chargé de l’enquête. A Varsovie, la commissaire Maria Sokolowska découvre un bras coupé dans une voiture volée. Sur la scène d’un théâtre de Prague, deux acteurs sont confrontés à leur tour à un bras féminin sectionné. À deux mois de la retraite, l’inspecteur Viktor Seifert se serait bien passé de cette macabre affaire.

Maria convoque l'assureur Witold Bronisz, dont la voiture est liée à l'enquête : l’une de ses ex-employées, disparue depuis, avait porté plainte pour viol contre lui avant de se rétracter. Il a par ailleurs une liaison avec une autre de ses subordonnées, et l'une comme l'autre sont jeunes et blondes. Désormais transfrontalière, l'enquête amène Viktor à interroger un certain Vrabec, transporteur pour des tournages. Celui-ci identifie la victime retrouvée en Pologne : une apprentie actrice nommée Vera Vitova.

En Ukraine, alors que son supérieur avance l’hypothèse d’un tueur en série, Serheï penche pour la piste mafieuse. L’enquête révèle des liens suspects entre Vrabec et un sulfureux homme d'affaires tchèque, Sova, ainsi qu’avec un ancien ministre réputé corrompu. A Varsovie, la maîtresse de Bronisz porte plainte contre lui pour avoir tenté de l’étrangler durant un rapport sexuel. Elle donne le nom d’une troisième maîtresse portée disparue.

Serheï réussit à identifier la victime du canot grâce à sa bague, que reconnaît une employée de l’hôtel où son bras coupé a été retrouvé ensuite : il s’agit d’une Polonaise nommée Bozena Kaczmarek. Grâce à son adjoint Bohdan, il sait que celui qui l’a enlevé et abandonné la veille, sur la plage même où la jeune femme a été mise à mort, est un marchand d’armes notoire, Kiril Matvieïenko. Mais son supérieur lui intime à mots couverts de laisser tranquille ce mafieux trop puissant. À Prague, Ota, le coéquipier de Viktor, déduit grâce au bornage téléphonique que, comme son amie assassinée, Lida a séjourné dans la villa de Milan Sova. Maria et Viktor filent celui-ci, de nuit, jusqu’à une usine désaffectée où, pratiquement sous leurs yeux, deux tueurs l’abattent avant de prendre la fuite.

Selon la veuve de Sova, son mari avait tissé en Ukraine de nouvelles relations d’affaires qui semblaient l’effrayer. L’un de ses téléphones indique aussi qu’il avait eu des échanges avec Vera et Lida, toujours introuvables. Avant de quitter Prague pour Odessa, Maria appelle le photographe Anton Fried pour lui adresser un adieu plein d’émotion. Avec Viktor, ils sont accueillis par Serheï et Bohdan, pour qui d’obscures affaires ont été nouées entre Matvieïenko et Sova. Sur ces entrefaites, le transporteur Vrabec, en fuite, est repéré par deux jeunes policiers tchèques qu’il abat froidement, mais reçoit dans la fusillade une balle mortelle.

Avec la mort de Vrabec, l’ultime piste tangible de l’enquête s’évapore. Lida Beyerova, autre témoin clé, est-elle toujours en vie ? Tandis qu’à Odessa Serheï et Bohdan surveillent Matvieïenko, en République tchèque, l’amie de Viktor, Daniela, récemment promue au poste de procureure au tribunal de Prague, subit la pression agressive de son supérieur, qui exige qu’elle l’informe sur l’enquête concernant Sova. Rentrée en Pologne, Maria part avec Jozef annoncer la mort de Bozena Kaczmarek à sa famille. Comme Vera, la jeune fille enchaînait les petits contrats dans le show-biz et le mannequinat en rêvant d’échapper à son milieu. Quant à Ota, il a réussi son pari, et retrouvé un jeune voleur qui s’était introduit dans la villa de Sova.

À Varsovie, Maria réussit à interroger la colocataire de Bozena, la première victime retrouvée. Secouée, celle-ci s’empresse ensuite de contacter un producteur de films de série B, Zygmund Bednarek, alias Gianni. L’enquête établit qu’il est le seul à avoir été en relation avec les trois jeunes femmes assassinées. Car entre-temps, à Prague, on a trouvé et identifié le cadavre dont le bras avait été découvert au théâtre : il s’agit d’une jeune Ukrainienne nommée Olena Sakovitch, qui posait parfois comme modèle et travaillait en tant qu’hôtesse pour une agence d’Odessa. Viktor a pu remonter jusqu’au commanditaire du cambriolage de la villa de Sova : Jiri Matousek, ex-ministre de la Justice et avocat à la réputation sulfureuse.

Wanda Bronisz, l’épouse de l’assureur louche de Varsovie, révèle à Maria qu’elle avait une liaison avec Olena Sakovitch. Chargée par Marek, le jeune adjoint de la commissaire, de surveiller l’appartement de Beata, l’employée disparue de Bronisz, sa voisine y surprend une visite nocturne de l’assureur. L’équipe de Varsovie est alors informée que la jeune Tchèque disparue, Lida, a appelé sa mère depuis la Pologne. Les coordonnées GPS correspondant à une maison où Gianni s’est rendu la veille, Maria, craignant le pire, décide de prendre les lieux d’assaut, sans mandat, avec Jozef et Marek. À Prague, Viktor, qui a pris Matousek en filature, découvre qu’il s’apprête à quitter le pays.

Lida ayant certifié qu’elle était séquestrée par Gianni, l’opération coup-de-poing menée par Maria ne peut qu’être approuvée par son chef. Mais les services secrets ne décolèrent pas, car le producteur est un de leurs protégés. Lida identifie plusieurs habitués du sex-club de Prague où elle a travaillé avec Vera Vitova. Grâce à la voisine de Beata, Marek découvre la preuve que Bronisz est responsable de la disparition de son ex-employée. Mais après ce coup d’éclat, il commet une erreur : filé par les “services”, il est surpris en train d’acheter de la drogue. Pendant ce temps, à Odessa, Serheï obtient de son père la lettre d’un de ses amis : ce médecin militaire russe demeuré en ex-RDA évoque une affaire de meurtre et de bras coupé.

Accueillie à Prague par Viktor, Maria, venue escorter Lida jusqu’au domicile de ses parents, apprend qu’elle est suspendue. Mais le supérieur de Viktor l’engage aussitôt comme consultante auprès de la police tchèque pour boucler l’enquête. Pendant ce temps, à Varsovie, Jozef obtient des aveux de Bronisz pour deux meurtres, mais confirme qu’il n’a pu être l’assassin de Vera, Olena et Bozena. Serheï, lui, débarque à Prenzlau, dans le Brandebourg, pour rencontrer l’ami de son père. La victime au bras coupé, un certain Werner Krause, aurait travaillé dans un orphelinat au temps de la RDA. Le jeune policier tente alors d’enquêter dans la ville, mais se heurte à un mur de silence...