1274 : Une poignée d’exilés, passibles de la peine de mort, foule le sol de l’île de Tsushima, lieu de leur détention. Parmi eux se trouvent Jinzaburô Kuchii, jeune guerrier méfiant et désabusé, et Onitakemaru, un pirate colossal. L’accueil étrangement cordial de la fille du gouverneur, Teruhi, intrigue immédiatement Jinzaburô, qui l’assaille de questions…

Jinzaburô est convié au conseil de guerre tenu par le clan Sô, mais l’aveuglement du gouverneur, persuadé que les Mongols épargneront Tsushima, le fait sortir de ses gonds. Jeté dehors, il est interpellé par un mystérieux visiteur déguisé en moine itinérant.

Les armées du gouverneur, à présent sans chef, fuient en tous sens, l'ennemi à leurs trousses. Jinzaburô intervient pour prendre les choses en main, mais que peut-il faire à la tête d’une poignée d’hommes, face à la déferlante mongole ?

Pendant que les serviteurs du clan Sô emportent Teruhi, blessée, les troupes du gouverneur continuent leur offensive nocturne. Mais l’effet de surprise escompté ayant été éventé, seule leur colère devant les horreurs commises par l'envahisseur les empêche de battre en retraite. Les exploits de Jinzaburô semblent être parvenus aux oreilles des plus hauts commandants mongols, et même un peu plus haut…

Tous les espoirs de l’armée du gouverneur ont été anéantis par la destruction de la capitale de Tsushima. Il ne reste plus aux survivants hagards qu’à continuer à fuir au hasard, avec la perspective d’être tôt ou tard rattrapés et massacrés par les Mongols. Le fils adoptif de Sukekuni Sô lui-même a complètement baissé pavillon…

La troupe commandée par Yajirô Abiru et Jinzaburô Kuchii est parvenue, par ruse, à venir à bout de l’escouade envoyée pour l’exterminer. Mais les Mongols sont loin de s’avouer vaincus et mettent à profit leur supériorité technologique, due en particulier à la présence dans leurs rangs de Chinois, inventeurs de la poudre à canon…

Teruhi est chargée par l’empereur Antoku d’une lettre destinée au chef des Purificateurs. Nagamine n’est guère enchanté à l’idée de devoir recueillir les derniers lambeaux de l’armée du gouverneur, comme ordonné dans le message, mais il obtempère et conduit Jinzaburô et ses hommes au cœur de son territoire, dans la forteresse cachée de Kanatanoki.

Tandis que Jinzaburô essaie de faire prendre conscience à Nagamine des faiblesses de Kanatanoki, Obusuma a une conversation très révélatrice avec Shiraishi. Ce dernier acceptera-t-il sa proposition ou le châtiera-t-il comme il le mérite ?

Les Mongols, avides de sang et de gloire, foncent droit sur Kanatanoki. Jinzaburô doit déployer tout son sens tactique et son expérience de la guerre pour réussir à contrer l’assaut et défendre une forteresse bien trop vaste pour ses troupes. Mais même le chef de guerre le plus éprouvé ne perçoit pas toujours à temps la traîtrise chez ses alliés…

Après le retrait de l’armée d’Uriyan’edei, les survivants de Tsushima se laissent aller à un optimisme bien compréhensible, excepté certains compagnons d’armes de Jinzaburô qui trouvent plus à propos de s’enfuir. Et ils n’ont peut-être pas tort, car, comme l’avait remarqué Jinzaburô, l’armée mongole est une hydre à plusieurs têtes qu’il est impossible de vaincre d’un seul coup…

Le soleil se lève sur ce qui pourrait bien être la dernière journée des ultimes défenseurs de Tsushima. Nagamine a accepté l’idée d’abandonner temporairement le château à l'envahisseur mongol, mais n’est-il pas déjà trop tard ? Qui sera encore en vie ce soir ?

L’offensive mongole sur Tsushima touche à sa fin, et l’envahisseur a déjà les yeux tournés vers Kyûshû, sa prochaine cible. Dans ces conditions, quand il n’y a plus rien ni personne à protéger, où le guerrier peut-il aller puiser la force de se relever et de continuer à se battre ?