No tenim una sinopsi traduïda en català. Ajudeu-nos a expandir la nostra base de dades afegint-n'hi una.

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Philippe reçoit André Woolf, le PDG d’une entreprise de construction plongée dans la tourmente depuis qu’un accident a eu lieu sur un de ses chantiers. Homme de pouvoir qui semble toujours maître de la situation, André Woolf se plaint des crises de panique dont il est victime depuis quelque temps et qui lui donnent une impression de mort imminente chaque fois qu’elles se produisent. C’est pour régler ce problème, et uniquement pour cela, qu’il est venu consulter Philippe. De fil en aiguille, André confie toutefois à Philippe nourrir plusieurs inquiétudes au sujet de sa fille Claudia, récemment partie en Inde afin de mener une quête spirituelle. André se plaint de ne plus reconnaître sa fille dont il affirme avoir été toujours très proche auparavant. Il a tenté de comprendre les nouveaux intérêts de Claudia en lisant sur le bouddhisme et l’hindouisme, mais exception faite de la croyance en la réincarnation qui est au coeur de ces deux traditions, ces lectures l’ont laissé plutôt froid. Afin d’avoir l’avis de Philippe sur l’état psychologique de sa fille, André lui lit le dernier courriel qu’il a reçu d’elle et dans lequel Claudia reproche à son père de n’être en mesure d’aimer les autres qu’en faisant un effort ; elle y affirme également pleurer tous les jours. André craint que la vulnérabilité de sa fille fasse d’elle une proie facile dans ce pays lointain et étranger ; il redoute que quelqu’un la drogue, lui fasse perdre le contrôle et prenne avantage d’elle. Philippe explique à André que la peur de la mort est toujours étroitement liée à la peur de perdre le contrôle. Or, puisqu’André affirme avoir l’impression de mourir chaque fois qu’il fait une crise de panique, serait-il possible qu’il projette sur sa fille sa propre peur de perdre le contrôle ? À la fin de sa séance, après avoir exprimé ses doutes face à la manière dont Philippe interprète la situation, André fait une nouvelle crise de panique ; il quitte le bureau de Philippe abattu.

Philippe accueille Iris, une jeune femme de 25 ans, étudiante à la maîtrise en architecture. Cette nouvelle patiente se montre farouche et difficile d’approche. Dès le début de sa séance, Iris se plaint de l’incompétence du premier psychologue qu’elle a consulté. Celui-ci se permettait entre autres des observations clichées à propos des gens atteints de bipolarité, une maladie dont souffre le frère d’Iris. Iris a donc mis un terme à sa thérapie avec lui de façon unilatérale en laissant un message dans sa boite vocale. Iris dit à Philippe avoir besoin de se confier au sujet de quelque chose de grave qui lui est arrivé et qu’elle n’a révélé à personne encore. Elle est si bouleversée qu’elle est incapable de dire à Philippe de quoi il s’agit ; c’est à l’aide de quelques mots écrits sur un bout de papier qu’elle annonce à Philippe la raison de sa présence devant lui : elle souffre d’un cancer. Or, bien que cela fasse trois semaines qu’elle ait eu son diagnostic de lymphome au stade 3, Iris n’en a pas encore informé sa famille ni ses amis, et elle n’a pas encore commencé ses traitements de chimiothérapie, ce qui inquiète Philippe. Iris lui explique qu’elle a toujours pris soin d’elle toute seule et qu’elle désire avoir un deuxième avis médical, celui d’un homéopathe déniché sur Internet, avant d’entreprendre ses traitements. Sans vouloir la brusquer, Philippe explique à Iris que sa maladie ne lui laissera pas le choix d’accepter que les autres l’aident et qu’ils prennent soin d’elle, même si ce n’est pas dans ses habitudes. Il lui conseille également de le dire à ses proches ou d’entreprendre ses traitements le plus rapidement possible. Iris quitte le bureau de Philippe incapable de lui promettre qu’elle suivra ses conseils et refusant de s’engager à revenir la semaine suivante.

Philippe a rendez-vous avec Françoise, son mentor et psychologue. En arrivant sur place, il croise Catherine Lambert-Savard, qui sort de sa séance de thérapie. Cette rencontre ébranle Philippe. Dès le début de sa séance avec Françoise, il lui raconte que Catherine était son amour de jeunesse. Si elle ne l’avait pas soutenu durant la séparation de ses parents et les dépressions de sa mère, il ne serait pas l’homme qu’il est aujourd’hui. Philippe, qui n’a pas consulté Françoise depuis plusieurs mois, lui expose la raison de sa visite : ses avocats ont besoin qu’elle rédige un rapport en sa faveur afin de bâtir sa défense dans le cadre de la poursuite intentée contre lui par Jacques Lachapelle. Comme Françoise est la seule personne à qui Philippe s’est confié au sujet de la thérapie d’Éric, elle est le seul témoin qui puisse dire si Philippe a traité son patient de façon adéquate ou non. Bien qu’il sollicite l’avis favorable de Françoise, Philippe n’en éprouve pas moins beaucoup de remords et de culpabilité par rapport à la mort d’Éric : pourquoi n’a-t-il pas été en mesure d’éviter son suicide ? Françoise croit que Philippe se sent coupable par rapport à Éric en raison de la relation qu’il avait à l’époque avec Sara et qui faisait forcément de son patient un rival. Philippe rejette l’interprétation de Françoise et lui reproche de nouveau le détachement et la froideur dont elle fait preuve avec ses patients sous prétexte que le rôle du psychologue doit se limiter cadre thérapeutique. Philippe met Françoise au défi de lui dire ce qu’elle ferait si la vie d’un de ses patients dépendait d’elle littéralement, lui donnant comme exemple le cas criant d’Iris, sa nouvelle patiente. Françoise suggère qu’ils essaient tous les deux de trouver contre qui Philippe est en colère ; qui est la personne qu’il a essayé de sauver toute sa vie sans jamais y parvenir ? Mais Philippe quitte le bureau de Françoise en affirmant qu’il n’est pas certain d’avoir l’énergie pour entreprendre de nouveau une thérapie avec elle.

Camille vient consulter Philippe pour une séance de thérapie. Des tests médicaux lui ayant appris que ses chances d’avoir un enfant sont de plus en plus minces, Camille dit à Philippe qu’elle regrette avoir subi un avortement il y a seize ans. Or, comme Philippe était son psychologue à l’époque, elle le tient responsable de cette décision. Légèrement déconcerté par ces accusations, Philippe assure à Camille qu’elle n’éprouvait pas de colère à l’époque par rapport à sa décision, ce que Camille nie. Selon Philippe, Camille était tombée enceinte pour fuir quelque chose : peut-être ne voulait-elle pas devenir avocate et suivre le chemin que son père avait tout tracé d’avance pour elle ? Philippe invite Camille à parler du rôle que son père a joué dans l’épisode de son avortement, ce qui met en lumière le comportement plutôt possessif de ce dernier à l’endroit de sa fille. Mais Camille refuse de s’engager dans une thérapie où elle doit parler de ses parents et de son passé ; elle veut seulement que Philippe l’aide à faire en sorte qu’elle se trouve un petit ami rapidement pour avoir un enfant. Elle quitte la clinique en disant à Philippe qu’il lui doit un bébé.

Olivier raconte à Philippe un évènement qui lui est arrivé durant la semaine : en attendant son professeur dans le salon des professeurs, il s’est endormi ; or, personne ne l’a remarqué ou n’a cru bon de le réveiller, de telle sorte qu’il a manqué son autobus scolaire. Quand ses parents sont venus le chercher, ils se sont disputés dans la voiture à son sujet, ce qui a renforcé la croyance d’Olivier qu’il est bel et bien une source de conflits pour ses parents et par le fait même, la raison de leur séparation. Philippe demande à Olivier s’il lui arrive souvent de s’endormir n’importe où comme cela ; Olivier lui confie que ça lui arrive régulièrement. Philippe tente de faire voir à Olivier qu’il se préoccupe beaucoup du bien-être de ses parents et que c’est peut-être cela qui le fatigue autant. Olivier dit à Philippe qu’il se sent gros et il lui confie être victime d’intimidation à l’école. Pendant ce temps, dans la salle d’attente, Florence et David discutent : Florence estime qu’il est encore trop tôt pour Olivier pour qu’elle fréquente un autre homme, mais David ne semble pas partager cette vision des choses. Lorsque c’est au tour de Florence et de David d’aller s’entretenir avec Philippe, Florence reproche à David son manque d’empathie pour la souffrance d’Olivier. Elle suggère à David qu’ils devraient peut-être essayer de revenir ensemble pour le bien-être d’Olivier. David lui dit toutefois que c’est impossible : il lui avoue qu’il ne l’aime plus et lui annonce du même coup qu’il fréquente une autre femme. Blessée, Florence quitte la clinique en coup de vent en compagnie d’Olivier.

Lou, qui a dormi chez son père pour la première fois depuis le divorce de ses parents, apprend que Philippe fait l’objet d’une poursuite judiciaire. Elle s’inquiète pour lui et elle réprouve également son nouveau mode de vie solitaire. Philippe la rassure que tout va bien ; il est heureux de ce rapprochement avec sa fille et l’invite à déjeuner. Au début de sa séance avec Philippe, André Woolf a retrouvé tout son panache d’hommes d’affaires, allant jusqu’à prodiguer à son psychologue quelques conseils financiers. Puis, il lit à Philippe un nouveau courriel de sa fille Claudia dans lequel celle-ci vante les vertus du “ lâcher-prise “. Persuadé qu’elle se drogue ou qu’elle est victime d’une secte, André compte bientôt aller la retrouver en Inde pour la sortir de cette fâcheuse situation. Philippe se demande pourquoi être séparé de Claudia rend André si anxieux. André raconte à Philippe avoir fait une autre crise de panique, encore plus terrible que les précédentes, à la sortie de l’enterrement de Patricia, l’ancienne petite amie de son grand frère Jean-Pierre décédé tragiquement à l’âge de 16 ans. Philippe fait remarquer à André que son pouvoir est remis en question dans plusieurs sphères de sa vie : sa fille Claudia se détache de lui, mais aussi, le scandale qui ébranle sa compagnie ternit de plus en plus son image sur la place publique. Philippe suggère qu’André refuse peut-être tous ces changements ; par le fait même, son projet d’aller rejoindre sa fille en Inde est peut-être motivé par son besoin de retrouver une certaine forme de pouvoir, d’autorité et de contrôle. André dit à Philippe qu’il n’a pas envie de ce genre d’analyse entortillée qui cherche le pourquoi du comment; il souhaite une solution plus simple et plus concrète à son problème d’anxiété. Il aimerait essayer la médication. À la fin de sa séance, Philippe lui donne le numéro de téléphone d’un psychiatre qui pourra lui prescrire des antidépresseurs, informant toutefois André que la médication, quand il s’agit de crises de panique, ne doit pas être envisagée comme une solution à long terme.

Iris arrive chez Philippe dans un état fébrile et agité. Elle est furieuse contre Jérémy, son ex-petit ami. La veille, Iris a annoncé à Jérémy qu’elle était malade et il lui a promis de l’aider. Iris vante la disponibilité et l’amabilité de Jérémy, de qui elle est encore très proche. Toutefois, ce qui la met en colère, c’est que Jérémy a parlé de sa situation à Annie, sa nouvelle petite amie dont l’oncle est oncologue. Extrêmement jalouse de sa vie privée, Iris n’accepte pas qu’Annie soit au courant de sa maladie, car cela lui donne l’impression de ne plus être en contrôle de la situation. Au milieu de la séance, elle insiste pour rappeler Jérémy afin de lui dire qu’elle n’a pas besoin de son aide et qu’elle va se débrouiller toute seule, ce qui fait plus tard dire à Philippe que lorsqu’Iris rejette les autres (comme ce fut le cas aussi avec le premier psychologue qu’elle a consulté), elle a l’impression d’être plus forte. Iris raconte à Philippe l’enfer qu’elle a vécu à l’époque où elle cohabitait avec Jérémy : elle se voyait de l’extérieur, comme si son âme sortait de son corps, et ce phénomène lui faisait craindre d’être bipolaire comme son frère. Elle ne dormait pas la nuit tellement elle avait peur que Jérémy fouille dans ses affaires et découvre à son sujet des éléments qui la rendraient moins parfaite à ses yeux. Elle confie à Philippe qu’elle était très amoureuse de Jérémy, mais qu’elle l’a trompé malgré tout afin de mettre un terme à leur relation. Philippe analyse cet épisode de la vie d’Iris : quand Iris a peur, elle se détache d’elle-même. Or, parce qu’elle avait peur que Jérémy voie ses défauts, Iris avait donc recours à ce mécanisme de défense. Philippe suggère à Iris que sa difficulté à admettre sa maladie repose sur sa difficulté à accepter qu’elle puisse être faible, vulnérable et surtout, imparfaite. Philippe essaie de raisonner Iris et de lui faire voir la gravité de sa situation : plus le temps passe et plus son cancer risque de lui être fatal, c’est un ami oncologue qui le lui a dit. Iris est furieuse que Philippe ait parlé de sa situation à un tiers ; elle voit cela comme une trahison de leur relation. Philippe promet à Iris de ne plus parler d’elle à quiconque, même en toute confidentialité, à condition toutefois qu’elle lui promette de ne pas mettre un terme à sa thérapie de façon unilatérale comme elle l’a fait avec son psychologue précédent. Iris le lui promet.

Devant l’immeuble de Françoise, Philippe a une prise de bec avec un agent de stationnement. Quand il se rend compte que Catherine, qui avait décidé de l’attendre à la sortie de son rendez-vous avec Françoise, a été témoin de son excès de rage, Philippe a un peu honte. Il prend toutefois de nouveau plaisir à discuter brièvement avec elle, apprenant par exemple qu’elle est devenue directrice littéraire d’une maison d’édition. Une fois chez Françoise, Philippe lui annonce avoir reçu une copie du rapport final des Forces Armées concernant la mort d’Éric. Ce rapport appuie l’hypothèse de l’erreur humaine, donc, du suicide. Philippe dit à Françoise avoir besoin de son témoignage non seulement pour se défendre en justice, mais également pour se rassurer lui-même qu’il a bien traité son patient. Françoise suggère à Philippe que son sentiment de culpabilité par rapport à la mort d’Éric est relié à son sentiment de culpabilité par rapport à la mort de sa mère, qu’il n’a pas pu sauver. Philippe raconte à Françoise un rêve récent dans lequel il était prisonnier d’une espèce de cavité humide hantée de monstres qui le pourchassaient… Françoise lui dit que cette cavité ressemble à un utérus ; selon elle, ce rêve traduit le sentiment d’emprisonnement qu’a toujours ressenti Philippe par rapport à sa mère et à la maladie de celle-ci. Philippe reproche à Françoise de toujours tout ramener à sa mère. Puis il revient sur ses premiers émois amoureux avec Catherine, qu’il a connue à l’époque où ses parents ont divorcé. La présence de Catherine a sans contredit rendu cette période hautement pénible de sa jeunesse un peu plus supportable. Philippe raconte à Françoise la nuit la plus traumatisante de sa vie, celle où sa mère, alors que Philippe fêtait Noël chez Catherine, a commis sa première tentative de suicide. Philippe a d’ailleurs une perte de mémoire : il ne se souvient plus de rien entre le moment où il est parti de chez Catherine ce soir-là et le moment où ils étaient tous à l’hôpital avec sa mère. Il soutient néanmoins que s’il n’avait pas laissé sa mère seule ce soir-là, tout aurait été différent, et qu’elle ne se serait pas laissée emportée par cette spirale de dépressions et de tentatives de suicide ; c’est donc lui le coupable. Françoise tente de nouveau de convaincre Philippe qu’il n’est responsable ni de la mort de sa mère, ni de la mort d’Éric. À la fin de sa séance, Philippe fait part à Françoise de son désir d’entreprendre une thérapie avec elle.

Au début de sa séance, Camille est agitée, distraite : elle fume, boit du café. Puis, elle révèle à Philippe ce qui la préoccupe et lui demande sans détour qui est Sara. Philippe est troublé d’entendre ce nom surgir dans la conversation. Camille lui explique que dans le but de mettre de la pression sur le camp de la défense, la poursuite a interrogé Sara ainsi que Daniel, l’ami d’Éric. Camille a pris connaissance de ces documents, même s’ils ne lui étaient pas adressés. Or, il ressort de ces entretiens informels que Sara semble être très attachée à son ancien psychologue ; quant à Daniel, il laisse entendre qu’Éric, avant son « accident », n’était pas le seul à avoir une liaison avec Sara. Camille presse donc Philippe de lui avouer la vérité, à savoir qu’il a manqué de jugement avec Éric parce qu’il couchait avec Sara lui aussi. Ces accusations bouleversent Philippe. Jalouse et troublée par cette relation qu’elle soupçonne entre Philippe et Sara, Camille parle d’un livre qu’elle a lu durant la semaine et qui raconte la relation entre un psychologue et sa patiente. Camille regrette de ne pas être le genre de femme qui obtient tout ce qu’elle veut et qui fait chavirer les hommes ; elle laisse entendre qu’elle était amoureuse de Philippe il y a seize ans et elle lui reproche d’avoir mis un terme à sa thérapie, ce que Philippe nie. Pour prouver à Camille qu’elle était une patiente importante, Philippe fait jouer le disque d’Édith Piaf qu’elle lui avait offert et que Camille l’accusait jusque-là d’avoir égaré ; Camille est troublée par l’écoute de cette chanson qui lui rappelle les années vécues chez sa grand-mère quand elle était enfant. Philippe fait remarquer à Camille que sa peur de l’abandon est si forte qu’elle a souvent le réflexe de prendre les devants et de supposer que les autres ne s’intéressent pas à elle afin d’éviter d’être blessée. En effet, Philippe estime que les parents de Camille l’ont abandonnée en l’envoyant vivre chez sa grand-mère quand elle était petite, ce qui lui aurait laissé un traumatisme. Camille prend la défense de ses parents en affirmant qu’elle était une enfant pénible et qu’elle aurait fait pareil à leur place, ce dont Philippe doute étant donné que Camille désire si ardemment avoir un enfant. À la fin de sa séance, Camille demande à Philippe s’il a couché avec Sara ; Philippe lui dit que non.

Olivier, qui a passé la journée chez son père, affirme que tout s’est bien déroulé. Mais quand Florence apprend que Véronique, la nouvelle flamme de David, était également de la partie, elle exprime une certaine irritation. Sa colère se décuple lorsqu’elle apprend que cette Véronique n’est nulle autre que l’ancienne orthopédagogue d’Olivier. David et Florence se mettent à se disputer devant Olivier comme s’il n’était pas là. Olivier se réfugie dans la chambre de Xavier, où il est rapidement rejoint par Philippe. Philippe rassure Olivier : ce n’est pas de sa faute si ses parents se disputent ; il n’est pas responsable de leurs émotions. Olivier questionne Philippe sur la manière dont son propre fils vit la garde partagée, et Philippe répond de façon honnête : Xavier s’habitue à venir chez lui, mais l’adaptation ne s’est pas faite du jour au lendemain. Puis, Philippe retourne auprès de Florence et de David. Florence est persuadée que David fréquente Véronique pour la punir de l’avoir trompé avec Simon. Mais David lui assure que la guerre est finie, que c’est elle qui a gagné et qu’il fait les choses pour lui à présent, et non pour se venger de quoi que ce soit. Pendant toutes les années qu’il a passées auprès de Florence, David n’a cessé de se questionner sur la fidélité de son épouse, ce qui minait son estime de soi. Aujourd’hui, David affirme se sentir libre, heureux et plus léger. Florence demande à David s’il croit réellement que Véronique vaut la peine d’imposer toute cette souffrance à Olivier. David rétorque que Véronique n’a rien à voir là-dedans, car Olivier en a toujours arraché ; d’ailleurs, c’est une chance qu’ils aient perdu leur deuxième bébé, car il aurait peut-être été aussi difficile qu’Olivier. Lorsque Philippe apprend qu’Olivier savait que sa mère était enceinte, mais qu’il n’a jamais été mis au courant qu’elle a fait une fausse-couche, il se montre très inquiet. Il conseille à David et à Florence d’avoir une discussion avec leur fils à ce sujet. À la fin de la séance, David et Florence vont chercher Olivier dans la salle d’attente et le découvrent profondément endormi sur le lit de Xavier.

André arrive chez Philippe en même temps qu’il donne des ordres à son adjointe au téléphone, furieux que BTLG ait pris une décision sans son approbation durant son absence. Il apprend à Philippe qu’il revient tout juste d’un voyage éclair en Inde, où il est allé voir sa fille. C’est le silence de sa fille, jumelé à la découverte d’une photo d’elle sur les réseaux sociaux, une photo sur laquelle Claudia avait les cheveux coupés, alors qu’elle les porte longs depuis qu’elle est toute petite, qui ont inquiété André et précipité son départ. André raconte l’accueil froid que lui a réservé Claudia et il décrit l’appartement sordide qu’elle partage avec une femme à Varanasi. Claudia a très mal réagi lorsque son père a pris la liberté d’apporter tous ses effets personnels à l’hôtel où il logeait sous prétexte qu’il voulait passer un peu de temps avec sa fille. Ils ont eu une grosse dispute durant laquelle Claudia a reproché à son père son caractère dominant et contrôlant. Philippe estime que Claudia a sans doute besoin de faire la coupure avec ses parents, et que cela fait partie du passage normal à l’âge adulte. Or, en raison du décès de son frère, André s’est toujours senti responsable de ses parents et il n’a jamais fait de coupure avec eux ; Philippe suggère que c’est sans doute pour cette raison qu’il a du mal à faire la coupure avec sa propre fille. Même si André est maintenant sous médication, il a fait une autre crise de panique cette nuit-là ; il se sentait seul et la chambre d’hôtel lui rappelait celle qu’il partageait avec son frère quand il était petit. André a eu l’impression qu’il avait perdu Claudia pour toujours et il est sorti marcher dans la ville à sa recherche, persuadé qu’elle était en danger. Quand, au détour d’une rue, il a aperçu sa fille chanter, rire et danser avec des étrangers, André a compris que Claudia n’avait plus besoin de lui et il a décidé de rentrer à Montréal. Philippe suggère plutôt à André qu’il est peut-être rentré parce que, pour la première fois de sa vie, il a senti qu’il devait lâcher prise et laisser aller Claudia. Un appel professionnel annonçant à André une réunion d’urgence du C.A. au siège social de sa compagnie met un terme à sa séance de thérapie.

Iris appelle Philippe pour lui demander de devancer son rendez-vous et elle se présente à la clinique très fatiguée. Elle a apporté avec elle son travail de session (une maquette) dont elle est fort insatisfaite. Elle affirme se sentir diminuée par sa maladie et découragée par ses perspectives d’avenir, à supposer qu’elle en ait encore un, car qui sait si son cancer ne l’emportera pas rapidement ? Elle demande à Philippe de la laisser dormir sur le canapé un court instant, et à son réveil, elle piétine sa maquette, prétextant que l’heure limite à laquelle elle devait remettre son travail est maintenant dépassée. Philippe fait remarquer à Iris qu’elle a peut-être apporté sa maquette à sa séance de thérapie afin qu’il comprenne pourquoi elle ne veut pas se soigner. En effet, aux yeux d’Iris, du moment que sa maquette comporte plusieurs défauts, elle n’a pas droit d’exister; or Philippe suggère qu’Iris croit sans doute qu’il en va ainsi pour elle aussi, sa maladie la rendant forcément imparfaite. Iris est découragée à l’idée que sa maladie va la changer à tout jamais et faire d’elle une personne marginale, ralentie, toujours à la merci d’une rechute ; elle redoute les regards extérieurs qui ne tarderont pas à la réduire à sa maladie. Elle raconte à Philippe un souvenir d’enfance : quand elle avait neuf ans, durant un séjour à Cape Cod, elle a failli se noyer ; cependant, afin de ne pas ruiner les vacances de ses parents, elle ne leur a jamais raconté cet épisode. Iris affirme que ses parents s’inquiétaient sans cesse pour son frère Sébastien, lequel souffrait déjà d’un trouble de l’attention avec hyperactivité avant d’être diagnostiqué bipolaire. Iris raconte à Philippe que sa mère était allée jusqu’à prendre rendez-vous pour son fils avec un pédopsychiatre parisien ; cependant, lorsque Sébastien a fait une crise à l’aéroport parce qu’il ne voulait pas prendre l’avion, sa mère s’est résignée à lui donner du Ritalin. Philippe remarque un certain détachement chez Iris lorsqu’elle parle de son frère ; il estime qu’Iris est peut-être jalouse ou en colère contre Sébastien, car celui-ci peut se permettre d’être lui-même et imparfait devant ses parents, alors qu’elle-même s’enferme plutôt dans le rôle de l’enfant modèle, autonome et très peu exigeante. À la lumière de tout ce que lui a raconté sa patiente, Philippe suggère qu’Iris est incapable d’annoncer sa maladie à sa mère parce qu’elle ne veut pas être un fardeau de plus pour elle. Philippe exhorte Iris à parler à sa mère. À la fin de la séance, Iris appelle sa mère du bureau de Philippe, mais comme elle est occupée, Iris doit reporter l’annonce de sa maladie.

Avant son rendez-vous avec Françoise, Philippe croise Catherine. Celle-ci lui demande pardon de ne pas l’avoir rappelé : sa mère vieillissante habite désormais chez elle, ce qui complique un peu sa vie. Catherine insiste toutefois pour savoir ce que Philippe voulait lui demander. Philippe lui parle de son trou de mémoire concernant la nuit de Noël où sa mère a fait sa première tentative de suicide. À son grand étonnement, Catherine lui apprend que cette nuit-là, son père est arrivé plus rapidement que l’ambulance pour porter secours à sa mère et qu’il a veillé auprès d’elle toute la nuit aux soins intensifs. Lorsque Philippe raconte cela à Françoise, Françoise ne manque pas de lui faire remarquer que toute la séquence d’évènements dont il ne se souvient plus concerne précisément la présence de son père. Cela semble révélateur pour Françoise et elle invite Philippe à lui parler de sa relation actuelle avec son père. Philippe lui raconte ses visites à la résidence pour personnes âgées où demeure son père, qui trouve toujours le moyen de se plaindre de tout, ce qui irrite Philippe. Philippe réitère sa hantise de ressembler à son père, un homme insensible, opiniâtre. Pour lui faire comprendre à quel point son père était un homme dur, Philippe raconte à Françoise un épisode de sa jeunesse. Toutefois, selon Françoise, cet épisode met plutôt en lumière la coalition qui existait entre Philippe et sa mère versus son père. L’hypothèse avancée par Françoise est que la vision négative qu’entretenait la mère de Philippe par rapport à son mari a influencé le point de vue de son fils sur son père. Philippe se met en colère lorsque Françoise tente de voir la situation du point de vue de son père : il accuse Françoise d’être comme lui, de ne pas avoir d’empathie, de toujours penser qu’elle a raison et de toujours parvenir à le mettre en colère. Françoise se demande pourquoi, si Philippe pense cela, il revient toujours la voir. Elle avance que Philippe veut connecter émotivement avec son père, mais que quelque chose l’en empêche. Peut-être est-ce le sentiment qu’il trahirait ainsi sa mère ? Philippe émet des réserves sur cette interprétation, et il accuse Françoise de toujours le comparer à son père, comme elle l’a fait lorsqu’il a eu son histoire avec Sara. Françoise croit que Philippe lui parle toujours de Catherine en début de séance parce qu’il veut lui faire comprendre ce que c’est d’avoir une relation triangulaire avec des patients, comme lui-même en a eu une avec Sara et Éric. À la fin de sa séance, Philippe confie à Françoise qu’il est en train de retomber en amour avec Catherine.

Camille raconte à Philippe sa soirée de la veille, passée avec Pascal, son amant occasionnel. Celui-ci lui a fait part de son projet d’avoir un enfant avec une autre femme sans former un couple avec elle, un arrangement moderne, dont Camille s’est d’ailleurs engagée à rédiger le contrat. Camille est en colère, car elle a l’impression que le désir de Pascal d’être papa n’est pas réfléchi et qu’il n’a pas idée des responsabilités qui l’attendent. Philippe invite Camille à lui parler de sa mère. Camille lui confie que sa mère, une Française venue habiter au Québec contre son gré, lui a toujours laissé entendre qu’elle était un accident, une erreur, car elle a eu Camille assez jeune alors qu’elle aurait préféré se consacrer à sa carrière universitaire. À l’âge de 3 ans, Camille a d’ailleurs trouvé la thèse de maîtrise de sa mère, un objet auquel sa mère se consacrait quotidiennement et elle en a déchiré toutes les pages ; sa mère était si furieuse quand elle a vu cela, qu’elle a carrément quitté la maison, laissant Camille seule sans surveillance. Philippe fait remarquer à Camille qu’en déchirant la thèse de sa mère, elle essayait peut-être de se rapprocher d’elle à travers ce qu’elle avait de plus précieux ; il lui fait aussi voir à quel point le comportement de sa mère va plus loin que le simple abandon physique : il s’agit aussi d’un abandon moral et psychologique à l’égard d’un jeune enfant, et cela lui a certainement laissé un traumatisme. Philippe ne comprend pas pourquoi Camille, loin de condamner sa mère d’avoir agi ainsi, cherche plutôt à la défendre. Camille lui explique qu’elle ne sait pas si elle aurait fait mieux si elle avait été à la place de sa mère ; aussi ce qui lui fait le plus peur dans l’idée d’avoir un enfant est de ne pas être capable de l’aimer comme il faut, de l’abandonner. D’ailleurs, Camille se dit que les autres ne doivent pas avoir confiance en ses capacités d’être mère : si c’était le cas, Pascal lui aurait proposé à elle d’avoir un enfant et non à une autre femme. Et pourtant, avoir un enfant est ce que Camille souhaite le plus au monde. À la fin de la séance, Philippe dit à Camille qu’il l’imagine être une mère.

Florence et Olivier se présentent chez Philippe avec quelques valises, car Florence part en vacances et il a été entendu que David viendrait chercher Olivier directement chez Philippe après la séance de thérapie. Avant son départ, Florence s’entretient avec Philippe. Elle lui raconte qu’elle a décidé d’accompagner une copine à Paris parce qu’Olivier se porte beaucoup mieux depuis quelques jours : il ne s’empiffre plus, il fait ses devoirs, il ne fait plus d’insomnie et il dort chez son père sans rechigner. Florence sent que sa présence n’est plus à ce point indispensable pour son fils et elle a envie de prendre du temps pour elle. Philippe demeure sceptique ; il a du mal à croire qu’Olivier se porte mieux et il tente de faire voir à Florence que cette « guérison spontanée » dissimule sans doute une détresse encore plus profonde et inquiétante que celle qu’exprimait librement Olivier jusqu’à présent. Florence reproche à Philippe d’être rabat-joie et elle quitte la clinique après s’être tout de même assurée qu’Olivier n’a pas besoin qu’elle reste. Lorsqu’il s’entretient avec Olivier, Philippe le questionne au sujet de son régime et il en vient à comprendre assez rapidement qu’Olivier fait carrément un jeune afin de perdre du poids. Quand Philippe demande à Olivier comment il s’est senti lorsque quelques jours plus tôt, ses parents l’ont mis au courant de la fausse-couche, il comprend plus précisément la source de tous les changements dans le comportement de son jeune patient : Olivier croit que s’il n’est pas parfait, ses parents vont le rejeter, de la même manière dont sa mère a rejeté le foetus du bébé parce qu’il était malade. Constatant le retard de son père, Olivier est convaincu que David a oublié de venir le chercher ; il dit à Philippe qu’il a faim et il dévore les sandwichs que celui-ci lui prépare.

Philippe apprend que son père est hospitalisé. Abattu, l’air léthargique, André Woolf se présente à son rendez-vous. Il a été congédié de son poste de PDG durant la semaine. Il n’hésite pas à comparer sa situation à la mort : selon lui, quand on est inutile, quand plus personne n’a besoin de nous, ça équivaut à être mort. Il dit d’ailleurs que sa maison ressemble à un salon funéraire où tout le monde défile pour venir le consoler. Lorsque Philippe invite André à voir la situation sous un autre angle, à essayer de trouver un sens à ce qui lui arrive, autant la perte de son emploi que la brouille avec sa fille Claudia, André fait preuve d’une grande fermeture d’esprit. Philippe lui raconte alors l’épreuve qu’il est en train de traverser de son côté, c’est-à-dire la poursuite dont il fait l’objet de la part du père d’un ancien patient. Il confie à André qu’il essaie de profiter de cette occasion pour réfléchir à sa vie et voir s’il n’a pas joué un rôle dans tout cela. Il suggère à André que ses crises de panique étaient peut-être le signe qu’il savait que sa vie était sur le point de changer. André trouve cette façon de voir les choses ridicules. Il raconte à Philippe la mort tragique de son frère Jean-Pierre et il fait allusion au cancer fulgurant de Patricia. Selon André, la mort et la vie n’ont pas de sens : les choses arrivent et puis c’est tout. Il quitte la clinique en laissant planer l’incertitude quant à la suite de sa thérapie.

Iris se présente au bureau de Philippe en l’avertissant qu’elle devra partir plus tôt afin d’aller prendre soin de son frère Sébastien, qui souffre d’un trouble bipolaire et qui traverse une phase maniaque. Elle apprend à Philippe qu’elle n’a pas pu annoncer son cancer à sa mère, car celle-ci s’inquiète déjà beaucoup de l’état de Sébastien. Iris s’est donc rendue seule à l’hôpital, mais, trop angoissée, elle a été incapable de franchir les portes du département d’oncologie. Alors qu’elle est sur le point de quitter Philippe pour emmener son frère chez son psychiatre, Iris s’évanouit sur le canapé. Philippe panique légèrement, ce qu’Iris lui reproche, lui rappelant qu’elle est venue le consulter afin de pouvoir se confier à quelqu’un qui a une distance émotive par rapport à sa maladie. Elle confronte Philippe : est-il vraiment capable de gérer la situation ? Iris confie à Philippe qu’elle ne veut pas être un fardeau pour lui comme son frère en est un pour sa mère. Elle raconte à Philippe comment, depuis des années, c’est elle, et non sa mère ou son père, qui s’occupe de son frère quand il traverse des crises. Philippe semble désapprouver cette dynamique familiale. À la fin de la séance, au lieu de laisser partir Iris, il lui offre de l’accompagner à l’hôpital pour qu’elle commence ses traitements ; ils quittent la clinique ensemble.

Philippe reçoit un appel de son frère Sylvain qui lui apprend que l’état de son père se détériore ; Philippe prend la nouvelle à la légère et il refuse de se rendre à l’hôpital. Il se dispute avec sa fille Lou, qui lui reproche d’être envahissant avec ses questions incessantes. En se rendant chez Françoise, Philippe est surpris et blessé de constater que Catherine a annulé son rendez-vous avec Françoise, sans doute afin d’éviter d’avoir à le croiser. Il raconte à Françoise avoir vu Catherine durant la semaine. Cette rencontre ne s’est pas très bien déroulée, car Philippe a appris qu’après le divorce de ses parents, Catherine aidait son père à les « espionner » lui et sa mère. Il s’est senti trahi par Catherine. Françoise fait remarquer à Philippe que sa vision des choses est manichéenne, car à l’entendre, il y aurait deux camps ennemis, celui de son père, et le sien. En écoutant Philippe lui parler, Françoise se rend compte que les dépressions de sa mère avaient commencé bien avant le départ de son père ; or, Françoise avait toujours cru que c’était le divorce qui avait fait sombrer la mère de Philippe. Françoise fait remarquer à Philippe qu’il a peut-être toujours laissé entendre que c’est le départ de son père qui était à l’origine de la fragilité psychologique de sa mère, car cette narration est moins douloureuse pour lui et elle lui permet de jeter le blâme sur son père. Françoise affirme qu’il est très difficile en effet d’être en colère contre quelqu’un dont on a pris soin, et il semblerait bien que la mère de Philippe lui ait donné cette responsabilité dès son tout jeune âge, bien avant le départ de son père. En quittant le bureau de Françoise, Philippe apprend une nouvelle troublante qui le force à annuler tous ses rendez-vous de la semaine suivante.

Une semaine après le décès de son père, Philippe reçoit de nouveau ses patients en consultation. Camille arrive à son rendez-vous dans un état agité : elle est enceinte. Ou du moins, elle est convaincue de l’être, car ses règles accusent un retard de dix jours. Si elle n’a pas encore fait de test de grossesse, c’est parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle fera si le diagnostic se confirme. Malgré ce qu’elle a affirmé les semaines précédentes, elle n’est pas certaine de vouloir un enfant. Camille a peur et elle est persuadée qu’elle ne sera pas capable de vivre une grossesse. Elle confie à Philippe un autre souvenir d’enfance traumatisant relié à sa mère, ce qui permet à Philippe de comprendre pourquoi Camille associe la grossesse à une sorte de mort. Quand Camille avait neuf ans, sa mère, qui était enceinte de sa soeur, a fait une dépression nerveuse. Camille a été arrachée du giron familial : elle n’a pas vu sa mère durant des mois et elle est allée vivre chez sa grand-mère pendant plus de deux ans. Philippe se confie à Camille au sujet de sa propre peur de ressembler à son père : toutefois, selon lui, admettre que l’on ressemble à nos parents ne signifie pas que l’on fera les mêmes erreurs qu’eux. Camille quitte sa séance de thérapie en annonçant qu’elle va faire un test de grossesse. Une fois seul, Philippe retrouve des effets personnels ayant appartenu à son père.

David et Olivier se présentent seuls à leur rendez-vous, car Florence a prolongé son séjour à Paris. Philippe constate qu’une complicité semble s’être installée entre David et Olivier. Ce dernier affirme d’ailleurs sans hésiter avoir apprécié les deux semaines passées en compagnie de son père. Ce verdict surprend David, qui ne tarde pas à exprimer une vive irritation lorsqu’Olivier le compare à Florence. Puis, David critiquant sa mère, c’est Olivier qui se met en colère : il se réfugie dans la chambre de Xavier. Une fois seul avec Philippe, David lui confie que ces deux dernières semaines ont été un enfer : Olivier s’est empiffré plus que jamais, il a refusé de se laver, n’a rien fait d’autre que regarder la télé. Comme si cela n’était pas suffisant, David étant incapable d’intervenir, Véronique, sa nouvelle conjointe l’a quitté. David dit ne s’être jamais senti aussi seul. Philippe suggère à David qu’Olivier le testait probablement : il essayait de voir si son père était vraiment capable de l’endurer, de l’accepter tel qu’il est. À cet égard, David peut être fier de lui, car il a résisté à l’envie de frapper son fils ; aussi, face au conflit, il été solidaire envers son fils au lieu d’être solidaire envers sa nouvelle conjointe. Philippe fait remarquer à David que d’habitude, c’est toujours Florence qui témoigne à Olivier ce genre de soutien sans réserve. David raconte à Philippe qu’il a trouvé le sac à dos d’Olivier sous son lit. Un peu comme une trousse de survie, son sac était rempli de bonbons et de friandises. Cette découverte a fait prendre conscience à David de la terrible solitude de son fils et de la sienne aussi. David dit avoir peur d’être un père médiocre pour Olivier. Philippe le rassure à ce sujet. Il recommande toutefois à David d’essayer de voir Olivier non pas comme le reflet de lui-même, mais comme un être à part entière : un tel point de vue aiderait sûrement David à trouver moins difficile ce qu’il voit chez son fils. À la fin de la séance, David demande pardon à Olivier.

Philippe accueille la fille d’André, Claudia, qui a écourté son séjour en Inde afin d’être auprès de son père durant la crise qu’il traverse. Claudia confie à Philippe avoir peur d’être à l’origine de la dépression de son père, mais Philippe lui assure qu’il n’en est rien. Claudia se plaint du caractère contrôlant et envahissant de son père et de son manque d’authenticité émotive. Même si elle se sent coupable de dire cela, elle affirme presque apprécier l’état léthargique dans lequel se trouve son père présentement, car cet état a mis un frein à son désir de contrôler tout le monde autour de lui. Elle raconte à Philippe la dispute qu’elle a eue avec son père quand il est venu la rejoindre en Inde ; certes, cette dispute a permis à Claudia de se vider le coeur, mais elle lui a aussi laissé un goût amer, car elle a pris conscience de la faiblesse et de la vulnérabilité de son père. Philippe dit à Claudia que la crise que son père traverse la force à se repositionner, à sortir de son “ pattern “ relationnel et de sa zone de confort avec lui ; aussi la prise de conscience à laquelle elle fait allusion est éprouvante, mais elle fait partie du passage à l’âge adulte. Claudia confie à Philippe que la nuit de leur dispute en Inde, son père, au détour d’une rue, l’a surprise avec Judy, son amoureuse. Claudia est persuadée que son père les a vues ; néanmoins, il fait comme si de rien n’était depuis. Claudia a peur d’achever son père en lui dévoilant complètement qui elle est, en lui révélant qu’elle est amoureuse d’une femme. Philippe propose à Claudia de revenir avec son père la semaine suivante, afin que cette annonce difficile puisse se faire en sa présence.

Iris raconte à Philippe son premier traitement de chimiothérapie, qui a été plus éprouvant qu’elle ne se l’était imaginé. Elle a dû solliciter l’aide de sa meilleure amie Justine, ce qu’elle s’était gardée de faire jusqu’à présent afin de ne pas éveiller une vieille blessure chez son amie, dont la mère est décédée d’un cancer. En se basant sur un souvenir d’adolescence qu’Iris lui raconte, Philippe avance l’hypothèse que c’est peut-être pour punir ses parents de ne pas se soucier assez d’elle qu’elle ne leur a pas encore annoncé sa maladie. Quand elle apprend que Philippe a perdu son père, Iris est toute à l’envers : elle s’en veut de ne pas avoir remarqué la blessure de Philippe. Philippe lui assure que rien ne pouvait lui laisser deviner cela et qu’elle ne doit pas se sentir responsable de quoi que ce soit. Philippe croit qu’Iris a peur qu’il ressente la rage qu’elle éprouve elle-même compte tenu que ses proches ne se rendent pas compte de son piètre état malgré des indices physiques évidents (perte de poids, fatigue). Iris demande à Philippe de l’accompagner à son deuxième traitement de chimiothérapie, mais Philippe lui conseille avant cela de demander à Justine ou Jérémy. Iris se braque et accuse Philippe de la laisser tomber. Philippe tente de comprendre pourquoi Iris a tant de difficulté à accepter que les autres fixent des limites avec elle. Iris quitte la clinique de Philippe fâchée contre lui.

Philippe reproche à Françoise de ne pas être venue aux funérailles de son père ; cette absence démontre selon lui à quel point la profession de psychologue fait parfois passer ceux qui la pratiquent à côté des choses vraies et essentielles de la vie. Cette impression est d’autant plus forte que Philippe lui-même a l’impression d’être passé à côté d’un moment clé de sa vie : au lieu d’avoir été auprès de son père durant ses derniers moments, il était en séance de thérapie avec Françoise. Philippe affirme que le fait qu’il n’ait jamais été capable de pardonner à son père représente un grave échec autant personnel que professionnel, une idée avec laquelle Françoise n’est bien sûr pas d’accord : elle lui répète qu’il est le meilleur psychologue qu’elle connaisse, et qu’il s’est très bien occupé de son père. Lorsque Philippe affirme avoir apprécié que sa famille prenne soin de lui durant la semaine qui a suivi le décès de son père, Françoise avance l’idée que maintenant qu’il n’a plus besoin de prendre soin de ses parents, Philippe peut enfin accepter que les autres prennent un peu soin de lui ; il peut arrêter de vouloir sauver tout le monde à tout prix. Mais Philippe avertit Françoise qu’il arrêtera de pratiquer le jour où il perdra ce désir.

Camille arrive au bureau de Philippe tout à l’envers et souffrant de crampes abdominales. Elle n’est pas sortie de chez elle depuis quelques jours. Bien qu’elle n’ait pas consulté de médecin, elle dit avoir fait une fausse-couche, car elle saigne abondamment et elle a très mal au ventre. La perte de son bébé laisse à Camille l’impression qu’elle n’a plus rien dans la vie ; elle n’a plus aucune motivation. Philippe lui fait remarquer que le sentiment qu’elle ressent s’apparente au sentiment de deuil. Camille confie à Philippe à quel point elle se sent seule. Sa mère est venue prendre soin d’elle ces derniers jours, mais sa présence n’a fait que raviver les ressentiments de Camille à son égard. Camille se dit blessée, car chaque fois qu’elle est vulnérable, elle se laisse bercer par l’illusion que sa mère est capable de remplir correctement son rôle avec elle. Or Camille sait très bien que ses attentes par rapport à sa mère sont toujours déçues, comme ç’a été de nouveau le cas durant la semaine. Philippe fait pourtant remarquer à Camille que les choses ont été différentes cette fois-ci : loin d’avoir été abandonnée par sa mère, Camille semble avoir fermé la porte de son côté aussi. Selon Philippe, c’est ce détachement, cette rupture qui pourra permettre à Camille d’avancer.

Olivier arrive seul et en avance chez Philippe. Il raconte à Philippe s’être enfui de son école après avoir été la cible des moqueries des autres enfants. Il affirme ne plus jamais vouloir remettre les pieds à son école. Quand Florence arrive, elle promet à son fils qu’en effet, il n’aura plus à y retourner puisqu’il n’y est pas heureux. David s’oppose à cette vision des choses : Olivier doit apprendre à affronter l’adversité. Le changer d’école ne servira à rien puisqu’Olivier risque tout autant d’être victime d’intimidation dans un nouveau milieu scolaire. Florence annonce qu’elle songe à peut-être déménager à Québec, où on lui a offert un emploi. Ça pourrait être l’occasion pour Olivier de changer d’école. David s’oppose fermement à cette idée. Philippe tente de faire voir à Florence qu’elle met Olivier devant un dilemme très douloureux : s’il va à Québec, il abandonne son père et s’il reste à Montréal, il trahit sa mère. Philippe reproche à Florence et à David de faire reposer des enjeux beaucoup trop lourds sur les épaules d’Olivier et il leur mentionne que cela nuit à son épanouissement. Avant la fin de la séance, Florence et David se menacent mutuellement de poursuites judiciaires.

Claudia et André se rendent ensemble chez Philippe ; André est peu enthousiaste : il ne comprend pas pourquoi la présence d’une tierce personne est à présent nécessaire pour qu’ils se parlent. Claudia lui annonce qu’elle est amoureuse de Judy, son professeur de yoga, qu’André a d’ailleurs rencontré lors de sa visite surprise en Inde. Sous le choc, André suggère à sa fille que cet amour lesbien n’est peut-être qu’une passade, ce qui irrite grandement Claudia. Une fois qu’il se retrouve seul avec Philippe, André est bouleversé : il croit que tout est de sa faute et que sa fille aime probablement les femmes parce qu’il a été un piètre modèle masculin. Philippe tente de lui faire comprendre que cela n’a rien à voir avec lui. André s’inquiète pour sa fille : il croit que son orientation sexuelle va compliquer sa vie et son avenir. Philippe conseille à André d’essayer de voir Claudia comme un être à part entière, avec sa propre identité et ses propres passions. Malgré les paroles apaisantes de Philippe, André quitte son bureau en proie à de vives inquiétudes au sujet de sa fille.

Iris arrive chez Philippe fort mécontente et déçue des évènements des derniers jours, lesquels ont mené Philippe à contacter sa mère afin de lui apprendre qu’elle était malade. La chimiothérapie ayant lourdement hypothéqué le système immunitaire d’Iris, celle-ci s’est retrouvée à l’article de la mort, seule à l’hôpital, sans qu’aucun de ses proches ne le sache. Philippe se défend : il a agi en accord avec sa conscience et il a fait ce qu’il croyait être nécessaire en mettant sa mère au courant de la situation. Il s’agit du choix le plus difficile qu’il ait eu à faire de toute sa carrière. Iris lui dit qu’il a trahi sa confiance. Elle lui raconte les journées difficiles qu’elle doit maintenant passer à l’hôpital avec sa mère angoissée et les sentiments contradictoires qu’elle lui inspire : d’un côté, elle est désolée d’imposer cela à sa mère et d’un autre côté, elle lui en veut de ne lui avoir jamais prêté toute l’attention qu’elle méritait. Philippe tente de faire voir à Iris à quel point sa vision des choses est manichéenne et comment c’est à présent lui-même qui se retrouve dans le rôle du méchant parce qu’il a dévoilé sa maladie à sa mère. Quand Iris lui parle de la stratégie dont elle usait quand elle était enfant et qui consistait à laisser des indices de ses bonnes actions ici et là afin que sa mère la trouve forte et merveilleuse, Philippe n’hésite pas à suggérer à Iris qu’elle est venue le voir pour la même raison : afin de laisser un indice de sa maladie derrière elle, parce qu’elle espérait bien que Philippe finisse par servir de canal de communication avec sa mère. Iris est désemparée : elle croyait que la maladie la débarrasserait de ses vieux « patterns » par rapport à sa mère, mais il n’en est rien : tout est comme avant. À la fin de la séance, Philippe remet à Iris sa maquette qu’elle avait détruite et qu’il a réparée.

Durant sa séance de thérapie, Catherine raconte à Françoise une soirée passée auprès de Philippe. Puis elle confie à Françoise ses doutes au sujet de cette relation naissante : elle ne se sent pas prête à quitter Hubert, son mari, ainsi que toute la vie qu’elle s’est bâtie depuis plus de vingt ans. Elle confie également à Françoise qu’elle vient tout juste de placer sa mère dans une résidence pour personnes âgées, ce qui la culpabilise en même temps qu’elle ne peut que constater les bienfaits de cette décision sur son mariage. Françoise a plutôt une autre théorie à ce sujet : et si Catherine s’était enfin résolue à placer sa mère dans une résidence afin de se rapprocher de Philippe ? À la sortie de son rendez-vous, Catherine croise Philippe et elle décline son invitation à se rendre chez lui le soir même. Une fois avec Françoise, Philippe, combatif, lui confie avoir presque hâte d’être devant le comité d’éthique afin d’aller au fond des choses et d’être en quelque sorte « fixé sur son sort » une fois pour toutes : est-il responsable ou non de la mort d’Éric ? Philippe lui ayant fait part de ses doutes par rapport au métier de psychologue la semaine précédente, Françoise estime que Philippe s’en remet peut-être ainsi au comité d’éthique parce qu’il est plus facile pour lui de laisser une force extérieure décider à sa place de son avenir et de sa valeur en tant que psychologue. Lorsque Philippe parle de Catherine avec Françoise, il a du mal à ne pas verser dans l’analyse. Même s’il aimerait être avec Catherine, Philippe assure comprendre toutes les raisons qui la retiennent d’être avec lui. Françoise fait remarquer à Philippe qu’il devrait penser à lui et à ce qu’il veut au lieu de se préoccuper du point de vue de Catherine. Philippe lui faisant remarquer qu’il se sent mieux depuis quelque temps, plus fort, plus vivant, plus heureux. Françoise tente de lui faire voir de quelle façon la mort récente de son père contribue peut-être à ce nouvel état d’esprit.

Françoise est venue attendre Philippe à la sortie de l’audience du comité d’éthique de l’ordre des psychologues. Philippe lui apprend qu’il a été blanchi, mais au grand étonnement de Françoise, il ne se sent pas soulagé pour autant. Il a trouvé l’audience froide et procédurière. Aussi, il ne peut s’empêcher de se rappeler qu’un homme est mort dans toute cette histoire et que rien ne le ramènera à la vie. Philippe doit prendre congé de Françoise pour aller accueillir Camille, qui se présente à sa séance fort déprimée, car elle aura quarante ans dans deux jours. Elle annonce à Philippe avoir beaucoup réfléchi et en être venue à la conclusion qu’il était sans doute préférable de renoncer à son rêve d’avoir un enfant : c’est trop épuisant pour elle de désirer quelque chose sans jamais l’obtenir. Elle songe à accepter un contrat important à Londres et aller faire sa vie là-bas. Elle raconte à Philippe ce que son père a déjà dit à une femme qui essayait elle en vain d’avoir des enfants : « Ce n’est peut-être pas fait pour arriver ! » Même si elle reconnaît que ces propos manquaient de tact, Camille ne peut s’empêcher de les trouver libérateurs. Philippe fait remarquer à Camille qu’elle s’en remet peut-être à ces propos très tranchés de son père parce qu’elle a besoin d’une autorité parentale, d’une voix forte qui la guide et lui dit quoi faire dans tout cela. Il suggère à Camille que c’est peut-être ce qu’elle a toujours attendu de lui : qu’il soit un parent pour elle, car c’est ce qui lui a cruellement manqué quand elle était jeune. De but en blanc, Philippe dit à Camille qu’elle devrait avoir un enfant, quitte à l’avoir toute seule, sans partenaire ; il lui assure qu’elle sera une mère extraordinaire. Camille quitte sa séance fort ébranlée, mais prête à entreprendre des démarches auprès d’une infirmière qui dirige un groupe de soutien pour les femmes qui suivent des traitements de fertilité.

Au début de la séance, Olivier fait part à Philippe de son refus catégorique de déménager à Québec avec sa mère : il est en colère contre ses parents qui osent lui imposer tous ces bouleversements. Philippe se réjouit qu’Olivier n’éprouve plus de la culpabilité par rapport à ses parents ; il extériorise à présent ses émotions, ce qui semble être bon signe. Même si elle est incapable de faire voir à Olivier les aspects positifs d’un déménagement à Québec, Florence ne s’en soucie pas outre mesure : de toute façon, quoi qu’elle fasse, elle sent qu’Olivier la déteste et la rejette. Elle tente toujours d’imposer à David l’ordre des choses tel qu’elle l’a imaginé : Olivier déménagera avec elle à Québec et il ira visiter son père à Montréal à l’occasion. David est furieux et s’oppose à cette idée : il ne comprend pas pourquoi Florence doit absolument déménager à Québec. Philippe aussi tente de comprendre ce qui attire à ce point Florence à Québec, au-delà d’un nouveau travail stimulant. Florence dit qu’elle ne peut plus vivre près de David et le côtoyer régulièrement comme ils le font depuis la séparation ; elle veut se refaire une vie, elle n’en peut plus d’être confrontée quotidiennement à son passé et à l’échec de son mariage. Florence sent qu’Olivier la déteste et qu’il la tient responsable de tous ses malheurs. De peine et de misère, Florence et David parviennent à une entente : Olivier restera avec David à Montréal durant la semaine et il ira visiter Florence à Québec tous les week-ends. Secoués par cette décision à laquelle ils ne s’attendaient pas, Florence et David se serrent dans les bras l’un de l’autre. Cette étreinte donne à Philippe l’impression que Florence et David viennent de faire la paix comme ils ne l’ont jamais faite auparavant.

André arrive en avance à son rendez-vous, mais Philippe n’est pas en mesure de l’accueillir tout de suite. Quand il revient un peu plus tard, il dit à Philippe qu’il refuse de prendre des antidépresseurs comme le lui a suggéré son médecin ; à la place, il souhaiterait venir en thérapie plusieurs fois par semaine. Il raconte à Philippe que Claudia est partie à Vancouver avec sa copine Judy. L’effritement de sa relation avec sa fille désole toujours autant André. De plus, quand il a appris que sa fille partait de nouveau loin de lui, André a fait une autre crise de panique. Comme cette crise était physiquement moins éprouvante que les autres, Philippe lui fait remarquer que c’est peut-être le signe qu’il accepte et intériorise peu à peu le détachement de Claudia. André raconte à Philippe comment le décès de son frère a anéanti ses parents et plombé l’ambiance du foyer familial. Après l’accident de son frère, André se sentait invisible aux yeux de ses parents ; aussi, s’est-il habitué très jeune à voir ses attentes envers eux être déçues. Philippe fait remarquer à André que lorsqu’on cesse ainsi d’espérer quoi que ce soit, la seule chose qu’il nous reste est notre solitude. André dit à Philippe se sentir moins seul quand il vient en thérapie et il ne comprend pas pourquoi Philippe refuse de le recevoir trois ou quatre fois par semaine. Philippe lui dit que son refus n’a rien à voir avec lui ; questionné par André, il laisse entendre que même s’il a été blanchi, toute cette histoire de poursuite judiciaire lui a pris beaucoup d’énergie. Contrarié par toutes les émotions qu’il ressent et dont il ne sait quoi faire, André exprime son peu d’enthousiasme face à son avenir dépourvu de projets. Philippe lui recommande de trouver de l’inspiration dans les choses simples du quotidien. André quitte le bureau de Philippe, peu convaincu par sa suggestion ; il reviendra tout de même la semaine suivante.

Philippe doit user de stratégie pour qu’Iris vienne à son rendez-vous, car il sent qu’elle essaie de se défiler avec lui, comme il lui arrive si souvent de le faire dans ses relations. Iris est mécontente quand elle arrive à sa séance. Elle a appris que la chimiothérapie fonctionne et que ses chances de guérison sont bonnes, mais elle n’avait aucune envie de venir à son rendez-vous et elle reproche à Philippe de l’avoir forcée. Elle lui parle d’un courriel de Jérémy qu’elle refuse d’ouvrir, car elle ne veut surtout pas apprendre que la situation est difficile pour lui. Philippe suggère à Iris qu’elle ne veut pas savoir que Jérémy souffre, car elle aurait alors de la difficulté à être en colère contre lui, et sa colère lui est toujours nécessaire pour se détacher des autres comme elle le fait. Quand Iris ouvre finalement le courriel, elle découvre une invitation à la crémaillère de Jérémy et sa nouvelle copine. Cette invitation la blesse, la secoue et décuple sa colère à l’endroit de Philippe, qui l’a encouragée à lire le courriel. Philippe tente de comprendre pourquoi la colère d’Iris change son regard sur lui du tout au tout : alors qu’elle l’admirait tant il y a quelques semaines, le voici réduit au rôle de l’ennemi depuis qu’il a pris l’initiative d’annoncer à sa mère qu’elle avait le cancer. Iris éclate et elle lui dit qu’elle est incapable de parler de certains aspects de sa maladie et de suivre le rythme que Philippe veut lui imposer. Tout cela est devenu trop difficile pour elle : le cancer a eu raison d’une fille avec qui elle s’était liée d’amitié à l’hôpital ; elle-même a commencé à perdre ses cheveux et elle est réduite à porter une tuque qui lui pique le crâne. Iris voudrait ne plus avoir à analyser ce qui lui arrive ; elle souhaite simplement avoir la paix. Aussi concède-t-elle à Philippe qu’il a raison : sa colère lui est nécessaire pour se détacher de lui, pour pouvoir lui annoncer qu’elle ne compte pas poursuivre sa thérapie. Philippe tente de persuader Iris que le cadre thérapeutique s’impose vu la situation dans laquelle elle se trouve, mais Iris a déjà pris sa décision. Elle reconnaît tous les bienfaits que lui a apportés sa thérapie, mais elle est maintenant trop épuisée et elle préfère ne plus revenir afin de consacrer toute son énergie à sa guérison. Philippe et Iris se font des adieux sereins.

Philippe propose à Catherine de l’accompagner quelques mois à Paris, où il a été invité par une université afin d’y enseigner. Catherine lui avoue avoir réfléchi aux évènements des dernières semaines et elle lui annonce qu’elle souhaite mettre un terme à leur relation naissante. Philippe accueille la nouvelle avec déception, mais il n’insiste pas davantage. Aussi Françoise lui fera remarquer plus tard à quel point il ne se bat pas beaucoup pour sauver sa relation avec Catherine. Philippe admet que cette relation n’était peut-être qu’un fantasme, celui de faire revivre le passé. Il confie à Françoise qu’il n’a plus envie de se battre non plus pour ses patients. Il lui raconte quelques réactions non conventionnelles qu’il a eues avec certains d’entre eux durant la semaine (Camille, André, Iris). Philippe affirme que c’est l’audience devant le comité d’éthique qui l’a découragé, car ce qu’il en a retenu, c’est qu’il n’avait pas à s’investir plus qu’il le faut avec ses patients. Malgré les encouragements de Françoise à ne pas prendre une décision trop radicale et à poursuivre sa thérapie avec elle, Philippe lui annonce qu’il veut cesser de pratiquer sa profession pour une durée indéterminée ; il veut également mettre un terme à sa thérapie. Deux mois plus tard, on retrouve Philippe sur le point de quitter Montréal pour Paris. Il accueille Elsa, une jeune psychologue à qui il fait visiter son appartement dans le but de lui louer. Elsa est au début de sa carrière et est très enthousiaste par rapport à son métier ; Philippe, de son côté, lui confie avoir perdu la flamme le jour où il a compris, vraiment compris, pourquoi il avait toujours voulu devenir psychologue.